samedi 30 mai 2009

Huahiné

Finalement l'internet est au fin fond du paradis !

Nous avons donc quitté Raiatea par les airs pour atteindre Huahiné (j'ajoute, pour les esprits égrillards qui lisent parfois ce blog, que Huahine signifie "sexe de femme"...).



C'est une île adorable ! Beaucoup plus petite que Raiatea, ses côtes comportent des plages sauvages (sans avoir besoin d'aller sur un motu). Sauvage mais en même temps bien
habitée et vivante autour d'un petit port accueillant.


C'est sur ce port que nous avons été hébergées, chez Guinette, face à la mer.




Nous avons fait le tour de l'ile, vu ses marae, pas très grands mais très beaux, ses pièges à poissons installés en pierre au milieu d'une baie, ses anguilles sacrées de 2 mètres de long et aux yeux bleus...









L'occupation préférée des polynésiens au repos :
bavarder au bord de la route le dos au lagon de préférence !


Puis le temps s'est chargé, la baignade au jardin de corail était impossible donc nous sommes revenues à Fare (le port de Huahiné) et en attendant le coucher de soleil nous avons assisté aux répétititions des jeunes de Huahiné engagés dans le Heva de cet été (désolée, le débit étant trop faible je n'ai pas pu vous mettre la vidéo...voici juste une photo)



Le Heva est une fête dont on a déjà parlé dans ce blog, qui se déroule, pour la plus célèbre à Papeete, et dans toutes les îles de la Polynésie. Depuis le début de la semaine on voit "pousser" de grandes tentes blanches et des bancs en tribune qui accueilleront les danseurs et danseuses en compétition.


Aujourd'hui, à 6h ce matin il y a toujours un temps incertain ce qui reste très relatif car je prends quand même mon petit déjeuner en tshirt sur la terrasse et il fait 26 degrés ! Mais le vent de l'hiver austral a fait son apparition et souffle très fort donnant cette impression de mauvais temps.

Pour ceux et celles qui seraient étonnés de me voir prendre un petit déjeuner en vacance à 6h du matin sachez que c'est très facile ici. Tout se fait en fonction du soleil. Il se couche entre 17h30 et 18h selon le mois de l'année et se lève entre 5h30 et 6h le matin. A 7h du matin il y a déjà la queue aux caisses du Champion qui lui fermera ses portes à 17h.


A l'heure où je finis cet article, se prépare le lancement d'une compétition en pirogue... je vais donc m'arrêter et aller chercher mon appareil photo pour fixer 2 ou 3 photos de beaux polynésiens sportifs pour Fanfan !

Le rythme et le style de vie ici est vraiment très très tentant...Qui sait, peut être un jour viendrez vous nous voir en vacances à Huahiné!

vendredi 29 mai 2009

Interruption momentanée de l'image !

Ia orana la troupe !
Nous partons à 6h30 ce vendredi matin de Raiatea vers Huahiné puis samedi vers Moorea pour 3 jours.
Peut être n'aurons nous plus l'occasion d'accéder à internet donc, le journal de bord s'arrête peut être là... dans ce cas on reprendra pour des articles complémentaires à notre retour le jeudi 4 juin. Merci de votre assiduité !

Nana à tout le monde... et bises

jeudi 28 mai 2009

Tahaa La vanille

Tout d'abord, à la demande de Fanfan, voici des photos des plus beaux polynésiens rencontrés hier... Désolée de rompre le mythe !



Sinon, bourrée de Célestène me revoici à l'attaque, au point qu'hier je prenais les commandes du bateau pirogue qui nous emmenait vers Tahaa La Vanille !



Tahaa, île jumelle du lagon de Raiatea est une ile productrice d'une vanille d'excellente qualité et est aussi le siège de plusieurs fermes perlières.
C'est l'une d'entre elles que nous sommes allées visiter.
Nous avons eu le droit à toutes les explications concernant l'élevage et le greffage des huitres de Tahiti et c'était super intéressant... si vous êtes sages vous aurez droit aux explications à notre retour ! (non je blague on ne vous imposera pas ça)
La perle de Tahiti est une perle "noire" qui en réalité revêt une multitude de nuances allant du gris vert à l'aubergine, l'argenté etc...

ici l'appareillage pour "opérer l'huitre" afin de lui greffer les éléments constitutifs de la perle future.


Une huitre peut produire 3 perles dans sa vie puis elle finit en exploitation de sa nacre (les huitres sont très impressionnantes en taille et ne sont pas vraiment mangées si ce n'est en cuisson ou réalisation de jus d'huitre)



Après la pirogue nous sommes montées dans le 4x4 d'Edwin notre guide sur ce tour et il nous a emmenées en montagne afin d'y découvrir toutes sortes de plantes et activités.



La première d'entre elles étant la production de vanille.
La vanille est une liane de la famille des orchidées qui parasite des arbustes pour s'en servir de tuteur et bénéficier de leur ombre. La vanille est aujourd'hui cultivée sous abris (sorte de serre en moustiquaire noire afin d'en augmenter la productivité)
Il y a les cultivateurs de vanille qui assurent le "mariage", c'est à dire rabatter le pollen de chaque fleur dans la poche fécondable qui assurera la pousse d'une gousse (à l'état naturel il y a beaucoup de fleurs qui ne sont pas fécondées : un pied à l'état naturel produira 300 gr de gousse quand il en produira 1 kg s'il a été "marié")

La gousse est ramassée verte puis c'est au tour du préparateur de la prendre en charge.
Il y a une période de murissement Entassées, les gousses murissent au soleil jusqu'à devenir noires. Puis enfin le séchage et la massage, pendant plusieurs semaines. Il faut faire suinter l'humidité de la gousse afin qu'elle ne garde que sa "graisse vanillée". Une gousse est de bonne qualité quand elle est épaisse mais "plate" (elle est massée tous les jours pour assurer la bonne répartition des graines et de la chair à l'intérieur...) ainsi traitée elle peut etre conservée plusieurs mois ou années.





Sur cette photo, au fond la serre vanilleraie et au premier plan une exploitation de copra (vu dans un précédent article)


Après plusieurs activités en forêt (construction d'une flute dans un bois d'hibiscus en 2 minutes chrono ! reconnaissance de différentes plantes utiles au quotidien) nous sommes arrivées au sommet du col pour une vue splendide sur le lagon (on ne vous refait pas le coup de la vue merveilleuse vous devez commencer à en être lassés !).
Nous y avons rapé du coco dans lequel nous avons plongé des petites bananes pour un encas très très gouteux.

Puis déjeuner chez Edwin où nous avons superbement mangé et en particulier une salade de fruits avec des caramboles que nous utilisons en métropole en décoration sur des desserts mais qui correctement mures sont excellents (on les voit ici dans l'arbre)



Enfin, on ne finit pas une journée ici sans un passage sur un motu pour s'y baigner




Pour ma part je ne suis pas encore complètement guérie pour la baignade donc j'ai fait conversation avec un tupa : petit crabe de terre et de sable qui défonce allègrement les terrains (ce sont leurs taupes) en créant des terriers à qui mieux mieux !






Aujourd'hui jeudi, c'est repos et préparation de nos valises car demain nous quittons définitivement Raiatea pour Huahiné puis Moorea pour rejoindre Papeete mardi et repartir vous rejoindre (mais nous n'y sommes pas encore !)

mercredi 27 mai 2009

Vahine island

Isa étant malade,nous sommes parties, nos deux hôtesses et moi sur un motu au Nord Est de Raiatea.

Au départ dans la grisaille,



et après avoir effectué le ravitaillement en essence du bateau,


Passage devant un motu "squatté"


nous avons déjeuné sur ce motu très accueillant, avec hôtel et restaurant, qui se nomme le Vahiné Island, mais les serveuses ne sont pas habillées en vahinés, dommage !!! (sur la photo ce ne sont pas les serveuses mais nos copines !)




Nous avons tout d'abord choisi notre apéro (admirez au passage ma belle chemise orange - clin d'oeil à kts)


et j'ai choisi une margarita en pensant à ma belle restée au port (et aussi re clin d'oeil à kts).



Ensuite le temps s'éclaircissant nous avons pu déguster un bon plat de thon cru et en dessert une très bonne tarte coco



Le temps revenant au beau nous avons décidé d'aller nous baigner au jardin de corail, toujours dans cette eau chaude et transparente avec une multitude de belles choses sous-marines à regarder (j'ai d'ailleurs fini notre bobine sous-marine à développer à notre retour)



Le jardin de corail se trouve entre deux motus, avec le courant qui vient du récif et nous pousse on peut ainsi descendre, tranquillement et sans se fatiguer, en regardant les yeux écarquillés sous le masque.
Aujourd'hui, le vent étant assez fort nous sommes descendues très vite tout en pouvant quand même se diriger, c'était vraiment bien.

Puis vint le temps de rentrer en s'accrochant bien et en "subissant" les "tape-tape" du bateau sur les vagues à grande vitesse (à voir sur la video !!!)




Nous avons fini par arriver et nous avons retrouvé notre Isa qui va mieux et demain nous partons en pirogue puis en 4/4 découvrir l'île de Tahaa.

Bref, vous le voyez, les journées sont dures à vivre...

mardi 26 mai 2009

De la mer à la terre

Hier, lundi, nous avons fait le tour terrestre de Rataiea. L'île est très jolie, avec en son centre une série de pic montagneux assez impressionnnants car, sombres, recouverts de végéntation jusqu'à la cime et difficile d'accès.



Nous avons commencé par traverser le jardin botanique sauvage où de très jolies fleurs et d'immenses feuillages nous ont impressionnées.



Puis nous avons atteint une zone de culture fruitière (ananas, pamplemousse, papaye, avocats...) et d'exploitation du copra (intérieur des noix de coco à usage d'huile cosmétique principalement).

Papayes, arbre à pain, café, avocats, pamplemousse, citrons, ananas...


Séchoir à Copra


Au bout du jardin botanique, la seule rivière navigable de Polynésie


Maison typiquement polynésienne : toit de tôle verte (ou rouge),
moitié de la maison en terrasse couverte, bric à brac aux alentours...




Les polynésiens sont très religieux.
Beaucoup de religions sont présentes Ici un temple protestant



A l'heure du pique nique nous étions au plus important Marae de l'ile et de la polynésie. C'est d'ici que sont parties les doubles pirogues qui ont fini par découvrir le reste de la polynésie et les iles de Paques et Hawai pour les plus éloignées.
Un Marae est un lieu de culte des anciens polynésiens. Constitués de pierres très noires, ces Marae sont assez imposants. Ils comportent très rarement des sculptures mais en revanche, des idoles peintes sur des grandes écorces de bois sont plantées ça et là.





Nous avons ensuite pris en stop un jeune couple très sympathique, parti pour 6 mois de voyage autour du monde. Ils cherchaient une vanilleraie que malheureusement nous n'avons pas trouvée (aucune signalétique n'existe en polynésie même pour signaler des visites touristiques ou des lieux comme le jardin botanique par exemple).

Nous avons fini le tour de l'ile avec eux, découvrant les motus de la cote ouest


et avons pris une Hinano (biere tahitienne) en regardant le soleil se coucher et la lune se lever (dans cette partie du monde les quartiers de lune sont toujours "couchés sur le dos").


Aujourd'hui retour à la mer et tour de Tahaa en bateau...sauf pour moi Isa car j'ai chopé une otite interne et externe et me soigne aujourd'hui pour finir le séjour dans de meilleures conditions...

lundi 25 mai 2009

Bora Bora

Départ vendredi après-midi
A l'embarcadère de Raiatea, nous avons croisé le Banana Split bateau de ? de ? (une gousse de vanille à qui trouvera !) puis sommes montées à bord du Maupiti express. Etant donné qu'il n'avait plus qu'un seul moteur nous allions mettre 3 heures pour rejoindre Bora Bora (en réalité Pora Pora).

Nous avons vu l'ile apparaitre, ténébreuse (on aurait dit l'île noire de Tintin), dans un soleil couchant extraordinair (le soleil se couche vers 17h30 dans ce coin du monde et surtout sous cette latitude).





Descente rapide du bateau pour choper un truck (sorte de bétaillère aménagée qui sert de bus), et enfin arrivée à la pension Nono où notre bingalow nous attendait sur la plage mais petit contretemps quand nous découvrons que nous nous sommes trompées de valise au débarquement du bateau ! On appelle le commandant du bateau et on s'entend dire "mo mâdâme, il est 9 heurrrrres... le cômmandant est fatigué, y dorrrrrrrrrrt ! Appelez demain 7 heurrrrrres..." et ce matin nous retrouvions notre valise au port, personne n'en avait voulu !

Lever du soleil vu de notre cabanon...

Il était alors temps de se préparer pour faire le tour de l'ile en bateau avec 2 guides polynésiens. Au programme : donner à manger au requins (même pas peur et pourtant ils étaient nombreux),



caresser les raies et manger sur un motu de la salade au poisson cru, du taro (sorte de pomme de terre très très consistante) du pohe (sorte de bouillie de fruits à l'amidon se rapprochant de la pâte de fruits caramélisée), du pain de coco, de l'espadon grillé et enfin ananas et bananes des iles.





On nous a montré comment débourrer une noix de coco (c'est à dire l'extraire de sa gangue) puis la fendre pour en boire l'eau et récupérer la chaire.

De nouveau levée de camp et embarquement au son du yukulele pour finir l'après midi en faisant le tour de l'ile et aller caresser les raies... c'était très impressionnant car elles ne sont pas du tout farouches, bien au contraire ! Elles viennent se poser sur notre dos, se mettre face à nous et tenter de nous toucher le visage...certaines sont très calines et sont demandeuses de caresses sur le dos. La sensation est très bizarre, on dirait qu'on caresse le dessus d'un cepe mouillé... limite un peu gluant, beaucoup de personnes n'aiment pas du tout. En revanche elles ont une queue très longue et très rugueuse.







Enfin pour parfaire le tout, le ciel s'étant chargé nous sommes passés en 3 minutes d'un décor de lagon de carte postale à un décor de pluie diluvienne sur ce même lagon.






Journée bien remplie, Bora Bora est une ile au lagon merveilleux, l'eau y est cristalline et on dirait vraiment qu'un liner de piscine tapisse le fond de l'eau !



Notre cabanon vu du lagon

Une nuit est passée. Dernier petit tour du lagon en kayak et trempette ...



rencontre avec une noix de coco partie à l'assaut d'une nouvelle île (il y en a plein à voguer comme ça sur le lagon).




Une vahiné


Puis c'est l'arrivée au motu de l'aéroport après être passé devant les premiers faré (maison sur pilotis avec toit en feuillage) de Marlon Brando et Jack Nickolson (vraiment rien d'extraordinaire! ils ont ensuite fait "beaucoup mieux !)



Le long de l'entrée de l'aeroport quelques mulets visibles du ponton tant l'eau est cristalline et envol vers Raiatea.





Les tentacules qui avancent dans le lagon de Bora sont les pontons des hôtels de luxe avec toutes les chambres sur pilotis alignées... certaines d'entre elles ont une piscine intégrée...
Vous le croyez ça ? préférer se baigner dans une piscine alors que le lagon de Bora est sous ses pieds ?